Bonjour ... Je suis votre sœur ?

Je vis depuis deux mois une nouvelle vie pleine de promesse. Je ne suis pas du genre à croire à la roue qui tourne et toutes ses conneries-là, je pense que j'ai vécu des moments difficiles dans ma vie et que ça va continuer encore des années, je pensais que j'avais enfin ma part de bonheur, mais, non mon mari est parti. Je pense que dans la vie il y a ceux qui sont heureux et les autres, je fais partie de la deuxième solution. Julien me rendait heureux et il n'essayer pas de me changer, il savait à quel point j'étais cassé et il voulait m'aider à aller mieux. Je vis depuis deux mois sans lui et c'est dur parfois de n'avoir personne avec qui parlait le soir en rentrant du boulot. Il me manque énormément, mais, depuis il y a un nouvel homme dans ma vie, il est tout parfait pour moi sur le plan sexuel en tout cas. J'apprends tous les jours à le connaitre d'avantages, je ne sais pas où nous allons, mais, j'aime être avec lui, c'est déjà un début. Je suis cassée et je ne crois en rien, mais, je sais que je peux avoir un peu de bonheur de temps en temps.

Voilà deux mois que je vis ici et j'apprends tous les jours des choses sur la ville, j'aime ce nouveau lieu de travail. J'aime la culture et tous les bâtiments historiques du coin, Paris me manque, mais, je dois apprendre à vivre loin de la capitale de la France encore un moment, j'ai trop de souvenirs négatifs pour y aller pour le moment. À mon arrivée en ville, j'ai reçu un courrier anonyme avec un message surprenant, j'aurais une sœur jumelle et un autre frère, je ne vois pas du tout comment cette histoire et possible. Je suis de nature curieuse et j'ai envie d'aller les voir pour connaitre le fin mot de l'histoire. Un jour , j'ai pris mon courage à deux mains et je me suis rendu à l'adresse indiquée, j'arrive devant un manoir et j'en est le souffle coupée. Je vais une crise d'angoisse, je sonne en ayant du mal a respirer. C'est nouveau, je fais des crises d'angoisse de plus en plus forte chose que je ne fessais pas à Paris. Je sonne donc et une personne vient ouvrir la porte. J'ai toujours du mal à respirer et j'ai maintenant une boule au ventre.

Je dors. J’avoue, j’adore trainer au lit. Mon frère Max le sait et lorsque nous sommes le weekend j’en profite pour trainer au maximum dans celui-ci. J’ai toujours monsieur grosse crotte qui dort avec moi. D’ailleurs, aujourd’hui nous sommes samedi alors mon frère sait qu’il ne va pas me voir avant treize ou quatorze heures. Quand je promène mon élan, cela veut dire que ça ne va pas et en ce moment je l’emmène partout avec moi. Il ne me quitte plus et Max sait que je sonne le signal d’alarme. Il s’occupe alors de moi, il fait tout pour que j’aille mieux. C’est donc dans les coups de treize heures que je déambule dans les escaliers. Le manoir est immense, mais on a toujours vécu ici, depuis tout petit. Nos grands-parents sont venus à Manchester pour que l’on reste chez nous, ils ne voulaient pas nous perturber et je crois que je leur en serais à jamais reconnaissante. Ne voyant pas Max je crie alors son nom dans le couloir, je tiens Barry monsieur grosse crotte dans une main. Rien. Il n’est pas là. Je décide de me rendre dans la cuisine, il m’a laissé un mot, il me dit de ne pas m’inquiéter, qu’il devait faire quelque chose avant de rentrer. Je fais la moue. J’aurais aimé passer la journée avec lui et monsieur grosse crotte. Je pousse alors un soupire avant de mettre mon élan de compagnie sur la table et je me fais un café. « Je crois que nous allons rester un moment seul monsieur grosse crotte ! » Je m’adresse souvent à lui, je lui fais des bisous et des câlins, c’est mon premier doudou, le second c’est mon frère. Comme il sait que je ne tolère pas le gluten et le lait, il m’a fait quelques courses avant de disparaître. Je souris. Max est adorable, jamais je ne voudrais d’un autre frère, il est parfait. Parfois, j’ai peur de le perdre, mais je pense rapidement à autre chose. Je ne pourrais jamais vivre sans lui. Je décide de ne pas broyer du noir, alors je prends mon paquet de madeleines. Heureusement je les aime, je les trouve très bonnes bien qu’elles soient sans blé. J’avoue que cela m’arrange sinon je ne pourrais jamais réussir à tenir. Je fais d’ailleurs des écarts, mais qui pourrait m’en vouloir ? Après tout je l’ai appris il y a peu de temps. Lorsque j’ai fini de déjeuner, j’envoie un message à Max. Il me dit qu’il en a encore pour quelques heures. Je boude. Je grimpe dans ma chambre et je me remets au lit en allumant la télé. C’est décidé je ne vais pas bouger d’ici tant que Maxou ne sera pas là. De toute façon je n’ai pas envie de sortir ou de faire quoi que ce soit. Serrant un peu plus mon élan contre moi je ne me rends pas compte que je me rendors … C’est Max qui me réveille, il est tard. On doit être dans les coups de huit heures du soir, nous n’avons pas encore mangé. Quand je le vois je souris. Je saute alors dans ses bras et nous décidons de descendre en cuisine pour manger tous les deux. Monsieur grosse crotte ne sera pas de la partie, tant pis, il mangera plus tard. Quand on sonne je me demande bien de qui il peut s’agir. C’est peut-être un des collaborateurs de Max, je décide alors d’aller ouvrir. Je suis en pyjama quand j’ouvre la porte. Je suis en face de moi-même. Surprise, je fais un « o » avec ma bouche. C’est ma copie conforme qui se tient devant moi. Je ne sais pas quoi dire, ni quoi faire. Je reste figer, jamais je n’aurais cru cela possible … Qui est-elle ? Que nous veut-elle ? Bien que cela soit évident. « Je ... » Je n’arrive pas à parler, je me sens fébrile et puis soudainement je crie : « MAXWELL ! » Je reste toujours bouche-bée, je n’arrive pas à défaire mon regard du sien, petite je voulais avoir une sœur jumelle, je crois que je l’ai toujours su dans le fond …